L’émission en poadcast: Check-Up santé sur les ePatients
« Un patient qui surfe sur la Toile est souvent bien informé sur sa santé, Fabien. On le sait, et vous le voyez souvent dans votre cabinet, l’utilisation des réseaux sociaux et des outils mobiles modifie la prise en charge du patient par les médecins. Ils font aussi évoluer les échanges entre professionnels de santé et patients. Un sondage Sofres qui vient d’être réalisé pour LauMa Communication et Patients & Web a dressé une typologie des surfeurs qui se préoccupent de leur santé. On voit que ces
internautes recherchent des informations sur leur santé et un tiers d’entre eux échangent autour de la santé. Les renseignements trouvés sur internet leur permettent de mieux prendre en charge leur santé ou celle de leurs proches. Mais ce qu’on sait moins, c’est que cette utilisation croissance du Web pour prendre soin de sa santé coûte, au bout du compte, moins cher à la collectivité.
En quoi un patient bien informé peut-il coûter moins cher à la sécurité sociale ?
L’accès à l’information et l’éducation en matière de santé sont fondamentaux pour être bien soigné. C’est l’enseignement tiré de plusieurs enquêtes sur le sujet. Ainsi, aux Etats-Unis, une récente étude de Modern HealthCare montre que les patients informés, compétents et confiants qui prennent de meilleurs décisions en matière de santé, ce qui coûtent 8 % moins cher que pour les autres. Et la différence est même encore plus grande pour les patients atteints de cholestérol, ceux qui sont hypertendus ou asthmatiques, avec des coûts inférieurs de respectivement 12%, 14% et 21%. Tout simplement parce qu’ils connaissent bien leur maladies et la façon de la prendre en charge.
Et une bonne communication entre médecins et patients est également source d’économies…
Un patient qui connaît bien tous les tenants et les aboutissants de sa maladie, les effets indésirables parce que son médecin les lui a bien expliqué peut prendre une meilleure décision qu’un autre. Cette fois-ci c’est vers la Grande-Bretagne que l’on se tourne, avec le National Health Service qui estime, quant à lui, que le système de santé pourrait économiser quelques 50 milliards de dollars chaque année si les patients étaient pleinement engagés dans leurs décisions concernant leur propre santé. Même si bien-sûr, il ne s’agit aucunement de contester les décisions de son médecin mais de les analyser et parfois de choisir entre les différentes options, les traitements les moins coûteux. Et vous, vous donnez de bonnes explications à vos patients, Fabien ? »